Publié dans Société

Constructions en bois dans la Capitale - Des responsables irresponsables !

Publié le jeudi, 06 février 2020

Un mort, une trentaine de maisons réduites en cendres, une centaine de sans- abris. Les dégâts du récent incendie à Anjanahary II N, survenu dans l’après-midi du 1er février dernier, sont lourds. Sur les 33 maisons ravagées par les flammes, 13 sont des constructions en dur dont 3 comportant des étages. « Nos pertes sont énormes. Nous avons perdu des années d’économie en quelques heures, non seulement celle investie dans la construction de nos maisons mais aussi tous nos biens », pleure une mère de famille, parmi les résidents des maisons en dur.

« A chaque construction d’une maison en bois, que ce soit pour l’habitation ou pour le commerce, nous avons alerté le président du Fokontany mais en vain, aucune mesure n’a été prise. Désormais, nous sommes contraints de payer les pots cassés », ajoute un père de famille, en colère. Selon ces victimes ayant des maisons en dur, les dégâts semblent moins conséquents pour les propriétaires des maisons en bois. Ils peuvent rapidement rétablir leurs habitations, avec peu d’investissements et aucune autorisation requise au préalable. Ce ne sera pourtant pas le cas pour les maisons en dur. Ces victimes pointent également du doigt l’irresponsabilité des responsables, à commencer par le président du Fokontany.

Souvent à l’origine d’incendies

Les cases d’habitation ou de commerce faites d’assemblage de planches et coiffées de toiture en tôle sont, dans la plupart des cas d’incendie, entièrement détruites. De plus, elles sont souvent à l’origine des flammes vu leur matière de fabrication et le non respect des normes de construction à Antananarivo. Bâties illicitement, ces maisons s’implantent dans des surfaces étroites, sans tenir compte du plan d’urbanisme. Cette situation alourdit les dégâts et entraîne souvent la lenteur des interventions des sapeurs-pompiers ou du voisinage en détresse.

« Outre le problème des bouches d’incendie, à la fois insuffisantes et non fonctionnelles, les soldats du feu ont du mal à assurer leur mission à cause de l’étroitesse du chemin menant vers les constructions incendiées », constate un responsable auprès de la caserne de Tsaralalàna. C’était le cas lors de l’incendie à Ambodivona, le 7 mai 2019, ravageant environ 80 maisons en peu de temps. Dans d’autres cas, la promiscuité traîne la maîtrise des flammes, comme à Anosibe, Isotry, 67ha, Ankazomanga, Ankasina, etc., l’année dernière. Des mesures devraient être prises depuis les quartiers jusqu’à la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). « Les présidents des Fokontany devraient s’opposer à toute construction illicite, jusqu’à en aviser les responsables auprès de la CUA, au lieu de tolérer cette irrégularité. Tout le monde en paie le prix en cas d’incendie », suggère un résident à Anjanahary II N. Dans tous les cas, la Municipalité devrait bouger…

P.R.

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Editorial

  • Cercle vicieux brisé !
    Après avoir erré, tourné en rond dans le désert de l’indifférence et de la désolation durant des décennies, Madagasikara semble avoir pu tracer le chemin de la réussite, l’issue de secours ou la voie menant vers la sortie. Comme beaucoup d’autres du continent africain notamment des pays évoluant après le joug de la puissance coloniale française, la Grande île menait une vie d’errance d’une crise politique à une autre. La dernière en date, la longue crise de 2009 à 2014 fut particulièrement meurtrière pour l’économie nationale. Le pays s’enlise dans une misère insoutenable. Prise au piège à l’intérieur d’un système qui se referme par un verrou à double tour, la Grande île étouffe par strangulation ou par apnée. Un redoutable cercle vicieux actionné par un imparable tourbillon s’enfonçant vers le fond. A partir de 2019, le retour aux affaires du jeune visionnaire Rajoelina Andry Nirina, les choses commencent à ……

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